Entretien avec Nathalie Maiolini, responsable de l’accompagnement des cadres de formation des services des impôts et des douanes, le 25 mars 2022.

Pouvez-vous vous présenter ?

NM : Je suis Nathalie Maiolini. Je travaille dans l’administration depuis plus de 25 ans, sur des sujets de gestion financière, de performance publique et de ressources humaines, à travers des projets de réingénierie de processus, de renforcement des capacités des gestionnaires publiques et d’animation de réseau. Mon parcours m’a amené à travailler dans les collectivités locales, les établissements publics et, sur les 10 dernières années, en administration centrale : au ministère des Armées, puis à la Direction du Budget du ministère de l’Economie et des Finances.

Au ministère des Armées, j’ai participé au projet de renforcement de la fonction financière. Cela a été l’occasion de travailler […] sur le développement des compétences de cette filière : définition d’un dictionnaire de compétences, actions de valorisation des équipes, la construction de parcours de carrière, actions de formation. A la Direction du Budget, j’ai été en charge du bureau de la performance de la dépense publique et de la fonction financière.

Dans le cadre de missions de coopération, j’ai construit et animé plusieurs modules de formation sur la performance publique. Et j’ai co-construit récemment une offre de formation matérialisée par un plan de formation et un catalogue pour les gestionnaires publics de la fonction financière.

Quelles sont les activités que vous avez réalisées dans le cadre du PARFID ?

NM : Je participe à la conception et à l’animation d’un parcours d’accompagnement au pilotage de la formation […] pour les services des impôts et des douanes. Ce parcours doit permettre d’explorer l’ensemble des facettes d’une démarche de construction d’un plan de formation ; on peut citer notamment la stratégie, la définition des compétences, les méthodes et outils, l’offre de formation, sa communication, l’évaluation.

Tous ces axes seront travaillés en atelier de 3 heures, à raison d’un atelier par mois ; puis expérimentés par les stagiaires dans un temps-terrain qui se déroulera entre 2 ateliers sur une durée de 3 à 4 semaines. J’accompagnerai les stagiaires dans ce temps-terrain avec des points de rencontre ponctuels, ce qui devrait permettre d’ajuster et de répondre à leurs questions au moment où ils seront véritablement confrontés à l’expérimentation des différents volets du programme de formation.

A votre avis, quels en sont les résultats ?

NM : A ce stade, deux ateliers se sont déroulés en février et en mars, dont le premier était axé sur la méthode et les objectifs du parcours. Il est encore trop tôt pour apprécier les impacts. Cependant, il est à noter une très bonne participation des stagiaires, et un intérêt marqué pour cette formation.

Quelle est votre meilleure expérience avec le PARFID ?

NM : J’accompagne les responsables formation des services des impôts et des douanes de 4 pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Togo. Nous sommes sur un programme très ambitieux d’un an avec un rythme soutenu, puisque les stagiaires participent à un atelier par mois puis des échanges au cours du temps-terrain, et un moment de retour d’expérience qui clôture le temps-terrain.

J’ai pu noter le souci d’être mieux outillé, de pouvoir mieux définir les besoins en formation, d’être reconnu, de pouvoir évaluer les impacts d’un plan de formation, mieux piloter et budgéter son plan de formation, et surtout articuler les enjeux de formation avec les enjeux de son administration.

J’ai la chance dans ce projet de travailler en équipe avec 3 autres experts expérimentés et complémentaires, Marie Christine Watel, qui pilote le dispositif, Philippe Lataste et Brigitte Bonello – et surtout d’être accompagnée et soutenue par Isabelle Mocellin, la cheffe de projet PARFID, et Léana Brielles, la chargée de projet. Leur appui est fondamental dans la réussite de ce parcours de formation, notamment par leur connaissance et leur présence dans les pays participant à ce projet, puisque tout le parcours se déroule à distance.