Georges Motchoffo Motsobo, Inspecteur des Impôts au sein de la DGI du Cameroun, est expert certifié en andragogie.

Pouvez-vous vous présenter ?

Au niveau de la Direction Générale des Impôts du Cameroun, j’occupe la fonction de Chef de Cellule du Perfectionnement et de la Formation Continue. Au niveau de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, j’occupe la fonction de Chef de la Section Impôts. Je suis par ailleurs Expert en Andragogie certifié par le PARFID et point focal du PARFID à la Direction Générale des Impôts et à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature.

Quel est votre rôle au sein du PARFID ?

En tant que point focal et référent du PARFID, j’assure l’interface entre la Direction Générale des Impôts et le PARFID. Je veille à la mise en rail des activités projetées par le PARFID auxquelles la DGI participe. A cet effet, j’informe le Directeur Général des Impôts de l’imminence d’une activité. S’il a des décisions à prendre par exemple pour désigner des participants à une activité spécifique, je soumets à sa validation des propositions qui passent par un premier filtre qui est celui du Directeur des Affaires Générales. Parfois, il y a des arbitrages à faire sur le profil des candidats proposés. En tout état de cause, une fois la décision prise par le Directeur Général, je transmets celle-ci au PARFID. Je participe personnellement à certaines activités, notamment celle relative au parcours « pilotage de la formation ». A l’issue de chaque activité, un compte rendu est fait au Directeur Général des Impôts.

Quelles sont les prochaines étapes de collaboration avec le PARFID ?

Dans l’immédiat, le PARFID nous accompagne dans l’élaboration du plan de formation triennale 2023-2025. Par ailleurs, le Directeur Général des Impôts a désigné deux points focaux pour le parcours e-learning, deux autres points focaux pour le projet d’élaboration des référentiels de compétence. Nous suivons avec attention ces travaux qui ne sont qu’à leur début. Très prochainement, la Direction Générale des Impôts va participer au lancement des activités du parcours relatif au management des services fiscaux. Vers la fin du mois de novembre, je prendrai part, avec le Sous-directeur du Personnel de la Direction Générale des Impôts, aux 7ème et 8ème ateliers sur le pilotage de la formation qui se tiendront à Abidjan. Comme vous pouvez le constater, dans l’immédiat, on est plutôt surchargé.

A quoi vous a servi / vous sert cette expérience au sein du PARFID ?

Cette expérience du PARFID est très bénéfique au moins à trois titres. D’abord sur un plan tout à fait personnel, j’ai pleinement bénéficié de l’expertise du PARFID pour acquérir des compétences en matière de pilotage de la formation. Je dois dire que mon implication dans les activités du PARFID intervient quelques mois après ma désignation du poste de Chef de Cellule du Perfectionnement et de la Formation Continue. Avant cette nomination, j’étais impliqué dans des actions de formation au sein de l’administration fiscale, mais sans connaissances particulières sur les questions de pilotage de la formation ou d’andragogie. Avec le PARFID, j’ai suivi une formation en andragogie et un long parcours de formation sur le pilotage de la formation. Toutes ces formations m’ont surtout permis de comprendre que la pédagogie ou l’andragogie, le pilotage de la formation, ne relèvent pas simplement du bon sens. Il y a toute une science derrière, avec diverses technologies qu’il faut apprendre, qu’il faut maîtriser. Je suis heureux d’avoir accompli ces différents parcours de formation qui me permettent aujourd’hui de faire des propositions pertinentes à mon organisation dans le domaine de la stratégie de renforcement des capacités des ressources humaines. Là est le deuxième enjeu de mon expérience au sein du PARFID.

Le troisième enjeu de mon expérience au sein du PARFID est à la fois relationnel et organisationnel sur le plan régional. Les rencontres avec les responsables de la formation des administrations fiscales des autres pays de la CEMAC et de l’UEMOA m’ont permis de recueillir les expériences et les pratiques dans ces administrations sœurs et de faire des comparaisons avec ce qui est fait chez nous. Ceci nous permet évidemment d’enrichir nos idées avec les bonnes pratiques qui ont produit des résultats satisfaisants ailleurs. Je ne saurai terminer sans évoquer les liens personnels et généralement chaleureux que j’ai pu tisser avec les experts du PARFID et les collègues de ces autres administrations sœur à travers le continent.

Souhaitez-vous ajouter un mot personnel ?

Je pense que le PARFID est une bon modèle de coopération entre la France et les pays africains. Une coopération technique dans un domaine de soft power où on ne parle pas des questions politiques qui parfois cristallisent les tensions dans les relations entre la France et certains pays africains. Je saisis aussi cette occasion pour remercier les experts du PARFID pour leur engagement qui permet un réel transfert de connaissances et de savoir-faire. Je salue aussi l’engagement de notre Directeur Général des Impôts qui met à notre disposition les moyens qu’il faut pour moderniser le dispositif de la formation continue à la DGI.